Vous avez l’impression que votre enfant ne vous obéit pas, qu’il faut répéter, sans arrêt, les mêmes choses. Qu’il ne respecte pas vos consignes, et en fait qu’il ne VOUS respecte pas… Naturellement, ça vous énerve !! Et puis, ce n’est pas la parentalité que vous aviez imaginée… Du coup, peut-être vous demandez-vous quelle méthode éducative vous permettrait d’obtenir l’obéissance de vos enfants, tout en vivant avec davantage d’harmonie à la maison ?
Si c’est le cas, alors vous êtes au bon endroit : je vous prépare une série de 4 articles (et vidéos !) sur l’obéissance. Et dans l’article ci-dessous, je vous propose de revoir la définition de l’obéissance. Puis, je vous décris les 3 grandes méthodes éducatives, afin de déterminer laquelle est la plus adaptée pour vous et votre famille.
Quelle est votre définition de l’obéissance ?
Obéir, qu’est-ce que ça veut dire pour vous ? Voici la définition du Larousse : Obéir : se soumettre à la volonté de quelqu’un, à un règlement, exécuter un ordre.
Alors… Est-ce que vous souhaitez que vos enfants développent la capacité à exécuter un ordre, se soumettre à la volonté de quelqu’un ? Probablement que oui, car vous souhaitez qu’ils obéissent… au moins à VOTRE volonté 😉 ! Et ce, sans rechigner ni s’opposer, et sans que vous deviez vous répéter, vous énerver et crier.
Mais, j’imagine que vous aimeriez aussi que votre enfant devienne un adulte qui sait être à l’écoute de ses propres besoins, qui se fait confiance, qui peut prendre une décision par lui-même, et qui ose dire non lorsqu’il n’est pas d’accord. Et ces compétences-là, elles nécessitent parfois de savoir remettre en question un ordre, une règle, de ne pas se soumettre à la volonté de quelqu’un d’autre… Et du coup, de désobéir.
Vous voyez où je veux en venir ? Tout d’un coup, ce n’est plus aussi simple que ça, de vouloir leur apprendre l’obéissance.
Quelle obéissance souhaitez-vous ?
L’obéissance fait donc débat ! D’ailleurs, dans les ateliers philo que j’anime, notamment avec les ados, nous débattons souvent de ce sujet « Doit-on toujours obéir ? ». C’est un débat de philosophie, puisque la réponse que vous allez apporter, que ce soit oui ou non, reste contestable.
En effet, sans avoir appris à obéir, aux règles, aux lois, personne ne saurait vivre en société, travailler en équipe, suivre les directives d’un patron, protéger la nature, etc. Mais, si l’obéissance de chacun était absolue, il n’y aurait qu’une autorité à laquelle tout le monde répondrait, sans aucune régulation de l’injustice, sans sentiment d’accomplissement et d’épanouissement personnel lorsqu’on ose sortir de sa zone de confort, sans prise de risque et donc sans changement, ni amélioration possible.
Et donc comment faire…?
Quelle méthode éducative adopter pour se faire obéir ?
Et bien, selon moi, notre mission de parents, c’est de choisir une méthode éducative qui va nous permettre d’accompagner nos enfants à devenir des adultes responsables et respectueux, mais aussi confiants, et épanouis. Et c’est un vaste programme ! Car pour cela, il faut les aider à développer à la fois des compétences sociales (empathie, respect de l’autre, de l’environnement) et donc l’obéissance à certaines règles de société, mais également des compétences personnelles (confiance en soi, liberté de penser et d’agir, autonomie, assertivité) qui nécessitent, parfois, la désobéissance à certaines règles établies. Et lorsque leurs propres besoins s’opposent à ceux de la société, ils vont être face à un choix, celui de conformer à la règle ou non.
Même si on espère que la plupart du temps, ils feront le choix de respecter les lois, tout en se respectant eux-mêmes, parfois ils choisiront d’enfreindre une règle. Par conviction, que celle-ci n’est pas juste. Ou parce que leur propre besoin est prioritaire à ce moment-là. Par exemple, en dépassant légèrement la limite de vitesse sur une route droite en pleine nuit, pour conduire leur femme à la maternité parce qu’elle est sur le point d’accoucher. Ou en s’opposant fermement à la directive d’un responsable hiérarchique, parce qu’il fait preuve de harcèlement moral à leur égard.
Les 3 grandes méthodes éducatives
L’autoritarisme
En utilisant cette méthode, le parent dicte les règles. L’enfant s’y soumet par obligation, parfois contre sa volonté. Il apprend à obéir aux lois, aux règles, mais il n’apprend pas à argumenter, développer son esprit critique, sa confiance en lui, ni prendre des décisions par lui-même. Par exemple : « On rentre à la maison à 17h30, tu fais tes devoirs, puis tu prends ta douche avant 18h30. Ensuite, tu peux aller jouer avant de diner à 19h ». Si l’enfant n’obéit pas, il est sanctionné.
Le laxisme
Dans cette méthode, le parent ne définit pas clairement les règles. L‘enfant est libre de ses choix. Il est donc centré sur son plaisir personnel immédiat. Il apprend à être autonome, s’écouter et répondre à ses propres besoins, mais n’apprend pas le respect des autres et de l’autorité, la gestion de la frustration, le partage. Dans notre exemple, voici la variante laxiste : « On rentre à la maison à 17h30, ou plus tard si tu veux continuer à jouer, et ça serait bien de faire tes devoirs et de prendre ta douche aussi avant de diner. » Si l’enfant n’obéit pas, il est pardonné.
L’éducation « démocratique »
En appliquant cette méthode, le parent définit le cadre de manière solide et cohérente, avec des règles non-négociables. Mais, il offre un peu de souplesse dans l’application de certaines consignes. Et l’enfant peut également participer à certaines décisions : si le cadre éducatif posé par ses parents ne lui permet pas de répondre à un besoin fondamental, il peut s’exprimer et négocier pour trouver une solution convenable pour tous. Il apprend donc à penser par lui-même, développer son esprit critique et son argumentation, mais il apprend également à respecter l’autorité et les règles non-négociables, même si ça génère chez lui une frustration ou lui demande un effort supplémentaire. Par exemple : « Nous serons rentrés à la maison à 17h30. A 19h c’est l’heure du diner, tu as donc 1h30 pour faire tes devoirs, prendre ta douche et jouer, avant de diner. » L’enfant est donc encouragé à coopérer, et obéit plus volontairement.
A noter : Adaptez le niveau de souplesse aux âges et capacités des enfants
Parfois, dans une volonté de bienveillance dans l’éducation démocratique, on ouvre un peu trop le cadre… Or, trop de souplesse dans les consignes peut être, dans les faits, stressant pour un enfant. Car il sera face à une responsabilité de décision et d’organisation, à laquelle il n’est peut-être pas prêt. Il pourrait se sentir dépassé et perdu face à votre demande d’organiser son temps tout seul, par exemple. Un cadre éducatif ferme permet le rassurer, le sécuriser en lui donnant des repères et des limites. Et donc, adaptez les consignes et leur souplesse, à son âge et à ses capacités. Ce cadre éducatif « démocratique », vous l’aurez compris, est donc voué à évoluer. Puisque que les enfants acquièrent des nouvelles compétences et davantage d’autonomie en grandissant. Régulièrement, vous serez donc amenés à repenser à vos règles et à les réajuster 🙂 .
Pour finir, je voulais vous rappeler que vous êtes le parent qu’il faut à vos enfants, et c’est à vous de définir la méthode éducative qui vous convient, et qui convient à vos enfants également.
Voilà, j’espère que cet article vous a permis de vous interroger sur ce que veut dire l’obéissance pour vous, et en quoi la réponse à cette question est essentielle pour vous et votre famille. Je vous propose également de lire cet article qui vous délivre 6 clés pour communiquer vos consignes parentales de manière efficace.
Quelle méthode éducative convient le mieux à votre famille ? Partagez ici vos règles les plus importantes en commentaires !
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