Aujourd’ui, parlons de burn-out parental, d’épuisement parental… car ça n’arrive pas qu’aux autres ! Osons poser des mots sur ce mal-être que beaucoup de parents ressentent, mais que peu expriment.
Dans cet article, je vous propose d’aborder les sujets suivants :
1. Un mal-être progressif et sournois
2. Définition du burn-out parental
3. Conséquences sur les relations aux autres
4. Comment savoir si vous êtes en burn-out parental ?
1. Le burn-out parental, un mal-être progressif et sournois :
Quand il faut rester « fort »
Parfois, on se sent englouti par la charge mentale et vidé de toute énergie. On ne se sent plus vraiment à sa place en tant que parent. Mais, on pense que le seul choix que l’on a, c’est de continuer ! Etre parent, c’est un travail à plein temps, 24h/24, 7j/7 dont on ne peut pas démissioner. On peut avoir l’impression de hurler notre frustration, tout en gardant le silence. Ou bien celle de s’écrouler, tout en restant debout, à préparer le dîner. Et on garde toute cette souffrance dedans, à l’intérieur de nous. Cette douleur sourde reste enfouie sous des montagnes de culpabilité et de honte, avec la croyance qu’un parent, et ben ça doit toujours être, et surtout rester, « fort ».
Si on a la chance d’avoir accès à des ressources, notamment à des épaules réconfortantes sur lesquelles pleurer et s’appuyer, on peut surmonter cette période. On garde un certain équilibre… jusqu’au prochain épisode de stress !
Lorsque le mal-être s’installe…
Cependant, si, tous les jours, on ignore les cris que nous lancent notre coeur face aux facteurs intenses de stress, à nos émotions refoulées, on choisit de ne pas voir les signaux douloureux que nous envoient notre corps face au stress récurrent… Et bien, on s’abandonne, petit à petit, au mal-être, et notre équilibre s’effondre.
Se dire que demain ira mieux et qu’il faut juste oublier et « tenir le coup », ça ne résout rien… Un jour, ces émotions refoulées, ce stress cumulé, cette négligence envers nous-même finissent par nous rattraper, nous envahir, nous étouffer. Et comme un tsunami dévastateur, ils nous submergent et détruisent tout sur leur passage. On perd notre estime de soi, notre capacité à rebondir, notre détermintaion, et parfois même nos relations aux autres. Un matin, on se réveille et notre corps ne répond plus, notre coeur est vide. En fait, cette nouvelle journée, qui ressemble pourtant à toutes les précédentes, semble tout simplement impossible à affronter. Et là, on réalise que oui, ça doit être ça, le burn-out parental.
Dans cet article, je voulais aborder ce sujet difficile, parfois tabou et le mettre en lumière. Car déculpabiliser, oser demander de l’aide et se retrouver son équilibre entre facteurs de stress et ressources pour y faire face, sont finalement les clés de la délivrance. Et que le burn-out parental, et bien, ça n’arrive pas qu’aux autres !
2. Définition du burn-out parental :
Les parents sont confrontés au besoin constant de devoir s’adapter. Ils doivent sans cesse rebondir, agir pour les besoins de la famille et faire face aux situations hors de contrôle et imprévisibles. Le tout avec peu ou pas de ressources (notamment aide et reconnaissance de l’entourage) et sans se donner le droit à l’erreur. Leur épuisement peut se manifester au niveau émotionnel (sentiment de ne pas pouvoir s’en sortir), cognitif (oublis récurrents, perte de capacité à réfléchir) et/ou physique (fatigue).
Le burn-out parental se présente lorsque la balance entre les facteurs de stress intenses que subissent les parents au quotidien, et les ressources à leur disposition pour y faire face, est déséquilibrée.
Les 4 symptômes du burn-out parental
Le burn-out parental se décrit (et se diagnostique) lorsque ces 4 symptômes sont présents :
1. L’épuisement physique et moral
C’est la sensation que son réservoir d’énergie est tout simplement vide. Le parent ne peut répondre qu’à l’urgent, au plus pressé, à l’immédiat et oublie parfois l’important. C’est déjà une expression du surmenage. C’est le premier signe que cette fameuse charge mentale déborde. Ici, l’idée même de devoir affronter une nouvelle journée avec ses enfants est épuisante.
2. Perte de plaisir
Le parent ne ressent plus aucun plaisir à interagir avec ses enfants. Il ne joue plus, ne rit plus, ne partage plus de petits moments. Le parent fait les choses par automatisme, et sans personnaliser.
3. Distanciation émotionnelle
Le parent cherche à prendre la fuite face aux situations qui requiert un investissement émotionnel. Son instinct de survie l’encourage à éloigner la douleur, à s’économiser et se distancer des autres. Le parent sait qu’il a des responsabilités, des obligations, des tâches mais ne sait plus comment les assumer. Il ne s’implique plus dans l’éducation de son enfant, n’arrive plus à lui montrer son affection, ni même lui accorder de l’attention.
4. Contraste avec le parent qu’il était avant
Le parent ne se reconnait plus dans son rôle de parent. Et, l’écart entre la situation vécue et son idéalisation de parent est tellement fort qu’il engendre de la culpabilisation, de la honte, la perte de confiance en soi et en ses capacités de parent. Le parent renie tous ses accomplissements, toutes ses petites réussites et se focalise sur ses échecs et son incapacité à rebondir. Sa présence, ses soins, la qualité de ses échanges sont fortement dégradés, et ce, de manière flagrante.
Qui est le plus touché par le burn-out parental ?
En fait, le burn-out parental n’a pas de genre, il peut être féminin ou masculin. Même si, dans la majorité des cas les mères sont touchées, chaque parent, maman ou papa, est susceptible d’en être victime à un moment donné. Le burn-out parental touche ceux qui sont exposés à un stress parental chronique en l’absence de ressources suffisantes pour compenser. Et finalement, ce ne sont pas les parents les plus « fragiles » qui sont le plus touchés, ce sont ceux qui sont seuls, démunis et sans soutien de leur entourage. Le burn-out parental n’est pas immédiat. Il est insidieux, il s’installe lentement, jour après jour. Il se nourrit du cumul d’émotions refoulées, de tensions ignorées au quotidien, de stress chronique, mais aussi de l’isolement et du manque de reconnaissance.
3. Conséquences sur les relations aux autres :
Le burn-out parental peut résulter en une distance affective forte avec ses proches et en particulier ses enfants. Ce détachement peut être si intense que le parent finit par effacer tout sentiment d’amour ou d’attachement à l’égard de son enfant. Un parent épuisé peut également se sentir enfermé dans une prison, où son enfant y serait le tyran. Ces sentiments peuvent engendrer une certaine forme de négligence envers l’enfant, mais également de la révolte, voire de la violence.
4. Comment savoir si vous êtes en burn-out parental ?
Tout d’abord, il faut pouvoir s’arrêter de courir un instant et s’observer. Ecouter son corps et être attentif aux signaux qu’il nous envoie : mal de dos, eczéma, maux de tête, manque d’appétit et de sommeil. N’espérez pas que demain sera mieux si vous décidez d’ignorer ce que votre corps vous dit aujourd’hui.
Pour estimer son état d’épuisement émotionnel et pour prévenir des risques auxquels vous vous exposez, il existe également des ressources, sur Internet par exemple. Le site www.burnoutparental.com, est conçu par deux pschycologues belges (auprès desquelles j’ai eu la chance d’être formée), qui proposent un test sous forme de quizz à faire en ligne. Et bien sûr, consulter un psychologue ou un coach formé à l’épuisement parental (comme moi !) pour poser un diagnostic. Se « décharger » et être écouté, sans peur du jugement, peut également grandement aider, et ce, dès les premiers signes d’épuisement.
Pour prendre soin de vous et éviter le burn-out parental, n’hésitez pas à lire mon article « 10 actions pour éviter le burn-out parental ». J’espère que cet article vous aura plu. N’hésitez pas à écrire un commentaire pour partager votre expérience ou votre avis à ce sujet !
Pour démarrer un coaching parental :
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Coach parentale certifiée, formée en psychologie positive et en épuisement parental, j’accompagne les parents speed & imparfaits à se reconnecter à leur(s) enfant(s) et retrouver le bonheur d’être parent 🙂. Pour en savoir plus sur mon parcours, cliquez ici..