Les enfants d’aujourd’hui sont nés avec les écrans, au milieu de l’ère numérique. Les écrans vont partie de leur quotidien, pour se divertir, connecter avec leurs amis, mais aussi apprendre, découvrir, et parfois même faire leurs devoirs. Mais les enfants ne sont pas nés avec les connaissances et les compétences pour faire face aux dangers des écrans et les utiliser au meilleur de leur potentiel. Surtout lorsque leurs usages sont précoces et intensifs.
Dans cet article, je voudrais vous exposer les différents dangers auxquels les enfants sont confrontés face aux écrans, ou seront confrontés à un moment dans leur vie. Et ce, afin de vous permettre d’ajuster votre guidance parentale auprès de votre enfant/ado. Et puis, si vous souhaitez discuter de cette question avec moi et échanger sur vos problématiques parentales, prenez RDV pour une séance de découverte en coaching parental. D’une durée de 30 min en visio, elle est offerte et sans engagement :
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Cinq principaux dangers des écrans auxquels les enfants/ados s’exposent
1. L’excès d’usage
Certains parlent d’addiction aux écrans, et dire « mon enfant est accro aux écrans » est parfois même banalisé. Cependant, les médecins addictologues préfèrent parler de « temps d’usage excessifs » lorsqu’un enfant est un gros ou très gros consommateur d’écrans. Et lorsque ses usages ont des conséquences claires dans sa vie, sans pour autant cocher toutes les cases du diagnostic d’addiction.
Le risque d’excès est non-négligeable. D’après l’étude IFOP de 2020 pour la CNIL, 93% des enfants et ados dépassent les 2h d’écrans par jour. Ceci étant dit, il n’y a pas vraiment de temps au-delà duquel un usage est jugé « excessif ». Ce sont surtout les conséquences de ces usages qu’il est important de mesurer, et ce, pour chaque enfant, et sur la durée.
2. La neurotoxicité du cerveau
Par neurotoxicité, je vous parle du fait que l’usage des écrans va impacter négativement le bon développement du cerveau des enfants.
Ce risque-là est clairement lié au risque 1. C’est-à-dire le temps d’exposition, mais également à l’âge de l’enfant et à d’autres facteurs qu’on oublie très souvent de mentionner. Comme par exemple, le contenu, le moment d’exposition et puis le partage de cet usage avec l’adulte. Plus un enfant est jeune, plus il a besoin, d’apprendre à travers ses sens, ses expériences et ses contacts avec les autres êtres humains. Ceci afin de garantir un développement optimal de son cerveau et de ses compétences cognitives, et émotionnelles. Lorsqu’il est devant un écran, seul, le petit enfant est donc privé de cet apprentissage, et donc son développement risque d’être ralenti. C’est pourquoi la recommandation d’usage est d’éviter tout écran avant 3 ans. Et de limiter la durée d’exposition aux écrans tout au long de la croissance.
3. Les mauvaises rencontres
D’après l’étude Thémis de 2021, 1 enfant sur 6 s’est déjà senti en danger sur les réseaux sociaux, qui sont, malgré l’interdiction d’usage avant 13 ans, très fréquemment utilisés chez les 8-12 ans. Puisque par exemple, plus de la moitié des 8-11 ans a un compte sur TikTok. Il faut savoir également que 46% des problèmes rencontrés en ligne le sont avec des inconnus (étude Génération numérique, 2021).
4. Le cyberharcèlement
La cyberviolence est une réalité pour la majorité des jeunes. , 56% d’entre eux affirment avoir été victimes au moins une fois de cyberviolences (étude Caisse d’épargne, e-Enfance, 2021) et d’ailleurs, j’ai publié un article spécifique à ce sujet, que je vous invite à lire.
5. L’exposition à du contenu choquant
A 12 ans, il y a déjà 1/3 des enfants a déjà été exposé à du contenu pornographique, et je ne vous parle pas de l’exposition précoce à du contenu violent.
Deux conseils fondamentaux pour faire face aux dangers des écrans :
1. Soyez un bon exemple !
Montrez-lui quelle est pour vous, la juste place des écrans dans votre propre vie. Si votre enfant vous observe au quotidien vous divertir uniquement devant un écran… Il aura du mal à imaginer une autre manière de se divertir.
Votre ado aura également du mal à lâcher son smartphone, s’il constate que vous êtes vous-même atteint de nomophobie. Pour ceux qui souhaitent briller en société avec ce terme récent et sa définition exacte : la nomophobie est une névrose née de la contraction de « no mobile phobia ». Elle désigne la phobie de ne pas avoir son téléphone portable à portée de main, d’en être séparé.
2. Intéressez-vous à ce qu’il aime/fait sur les écrans
Et autant que possible, partagez ensemble les moments passés devant les écrans. Et si les jeux vidéo ne vous passionnent pas ? Et bien, ne vous forcez pas à y jouer avec votre enfant. Mais posez-lui des questions pour comprendre son intérêt à lui, avec toute votre attention. Vos questions peuvent porter sur l’objectif du jeu. Ou bien : comment faire pour gagner, comment se passent les étapes pour progresser, qui sont les héros. Portez votre attention sur le langage qu’il utilise pour en parler (vous allez peut-être découvrir des nouveaux mots 😉 ) ? Intéressez-vous au temps que durent les parties et avec qui ou contre qui il joue ?
Et ce conseil est bien entendu valable pour les séries, les films qu’il regarde, ses Youtubeurs préférés, ses réseaux sociaux préférés. Les réponses qu’il vous donne vous amèneront davantage à comprendre les risques qu’il prend lorsqu’il consomme du contenu numérique.
C’est lorsque vous aurez défini, observé et compris quels médias numériques votre enfant utilise que vous pourrez mettre en place des actions pour le sensibiliser, le protéger, le responsabiliser.
Pour aller plus loin
Et pour vous accompagner à mettre en place VOTRE parentalité numérique, de manière éclairé et efficace, ne restez pas seuls ! Car être parent à l’ère du numérique, et faire face à tous ces nouveaux défis liés aux écrans, et bien…c’est difficile !
Coach en parentalité et ambassadrice du programme Internet Sans Crainte, je vous propose d’accéder à la Masterclasse, offerte, en vous inscrivant ci-dessous.